La candidose chronique est plus fréquente qu’on ne le pense et doit être repérée et traitée car à long terme, elle entraine de nombreuses conséquences sur la santé. Et si vous aviez une candidose chronique sans le savoir ?
· Qu’est-ce que la candidose chronique ?
Dans notre intestin siègent des millions de bactéries mais aussi un champignon microscopique commun appelé candida albicans, habituellement inoffensif. Ce candida est aussi présent au niveau des muqueuses génitales, des cavités buccales, de la peau.
Dans certains cas, ce candida peut devenir pathogène sous l’influence de différents facteurs :
les maladies chroniques (cancer, maladies auto-immunes …)
les médicaments (la pilule contraceptive, les antiacides stomacaux, les antibiotiques, les anti-cancéreux, les corticoïdes, les traitements hormonaux substitutifs…)
le stress et les chocs émotifs
l’alimentation déséquilibrée, riche en sucres, en laitages, en céréales raffinées et carencée en vitamines et oligoéléments
les métaux lourds …
Il passe ainsi de la forme levure (arrondie) à la forme de moisissure (filament). Ce candida va s’infiltrer partout et secréter des mycotoxines provoquant une candidose chronique.
· Comment agit le candida albicans ?
Le candida commence par perturber notre système digestif puis va perforer la barrière intestinale provoquant une hyperperméabilité intestinale ou leaky gut. Notre système immunitaire en sera très affaibli avec un risque de déclencher sur le long terme une maladie auto-immune.
Par ailleurs, des protéines alimentaires vont pouvoir passer dans le sang et provoquer des intolérances alimentaires. Les toxiques et les parasites pourront aussi passer cette porte anormalement ouverte.
La muqueuse étant endommagée, une diminution de l’absorption des nutriments survient aggravant les perturbations structurelles et fonctionnelles.
· Quels sont les signes cliniques d’une candidose chronique ?
Fatigue chronique
Envie incontrôlée de sucre, appétence pour le pain
Variations de l’humeur d’un jour à l’autre voire déprime
Douleurs musculaires et/ou articulaires
Démangeaisons anales surtout le soir ou la nuit
Mauvaise haleine
Cerveau embrouillé
Constipation ou diarrhées
Ballonnements et gaz après ingestion de sucres, de gluten
Langue blanche, perlèche
Reflux gastro-œsophagien
Urticaire, démangeaisons inexpliquées
Mycose de la peau, des ongles
Mycoses vaginales à répétition
Candidose buccale
Cystites récidivantes
Infections ORL récidivantes
Bref, beaucoup de signes divers entre lesquels on ne fait pas forcément le lien. Il faudra y penser si vous présentez plusieurs de ces signes.
· Pourquoi est-il essentiel de la déceler ?
La candidose chronique passe très souvent inaperçue car méconnue. Bien souvent, on pourrait croire qu’il s’agit d’un trouble psychologique car la personne est exténuée, déprimée et à bout de nerfs.
Mais il est important de la détecter et de l’éradiquer sérieusement car elle peut à long terme engendrer des maladies auto-immunes, des intolérances alimentaires...
· Comment établir le diagnostic ?
A partir d'un faisceau de signes cliniques, la candidose sera suspectée, ensuite à confirmer par une analyse sanguine et urinaire.
- Dosage des anticorps IgG anti-candida
- Analyse urinaire à la recherche des métabolites sécrétés par le Candida.
· Quel est le traitement ?
Le régime alimentaire est fondamental car il est nécessaire de faire certaines évictions temporaires (sucres), gluten, produits laitiers, alcool, aliments renfermant des moisissures (fromage bleu) ou des levures (levure de boulanger ou de bière). Il faudra adopter une alimentation alcalinisante avec beaucoup de légumes et un peu de fruits les moins sucrés. Et consommer des aliments anti-fongiques: ail ,épices aromates ,thym, romarin, cannelles, gingembre...
L’étape déterminante est la réparation de l’intestin avec une cure d’attaque de nutriments pour cicatriser la muqueuse et réensemencer la flore intestinale.
Il est important de repérer les intolérances alimentaires sources d’inflammation et de les retirer temporairement.
Un traitement anti-candida reste essentiel à l’éradication du champignon, à base d’anti fongiques naturels.
En phytothérapie: noyer, berbérine, pépin de pamplemousse et aromathérapie: origan par exemple.
D’autres mesures complémentaires telles que la correction de l’acidose, la gestion du stress, la protection du foie, l’activité physique, le sommeil …
· CONCLUSION :
La prise en charge est longue et complexe. Elle nécessite l’encadrement par un professionnel de santé formé dans cette discipline. Bien encadré, vous ressentirez des améliorations nettes rapidement dans le mois qui suit le début du traitement. Votre qualité de vie sera grandement améliorée !

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